Métamorphose de la famille en France
Tpe: Maxime,Simon,Salvatore.
|
Voici le sujet que nous avons décidé d'étudier dans le cadre des travaux personnels effectués en classe de première. Tous ensemble nous avons voulu étudier la métamorphose que la famille a connue en France.
Ce travail va se faire de manière structurée, en suivant un plan. Ce devoir va nécessiter des connaissances dans deux matières définies en l'occurrence pour nous les SES et l'histoire. Les deux matières vont à terme permettre de répondre à une problématique qui a été l'objet de mûre réflexion.
La famille contemporaine est-elle le reflet de la famille traditionnelle ?
La famille contemporaine est-elle le reflet de la famille traditionnelle ?
Introduction:
Le sujet de
notre TPE sera la famille et les différentes évolutions connues par celle-ci.
Nous nous intéresserons au cas de la France sur une période donnée : de
1945 à nos jours.
Dans notre TPE, nous avons décidé d'aborder
le thème de la famille. La famille est pour nous un sujet intéressant qui nous
concerne tous. Pour reprendre Honoré de Balzac « La famille sera
toujours la base des sociétés ». En effet, celle-ci est au centre de la
société et l'État la prend toujours en considération dans les différentes politiques menées au cours du temps. La
politique concernant la famille est désignée par la politique familiale.
D'ailleurs il existe au gouvernement un ministre chargé de la famille, ce
ministère s'approprie l'épanouissement de la famille tout comme le développement des enfants. Le
rôle de la famille a souvent été contesté dans les régimes totalitaires qui ont
par exemple frappé le XX ème siècle.
Le rêve
utopique d'un régime totalitaire est une société dépourvue de famille. Ce désir
est fortement présent dans les jeunesses hitlériennes par exemple dans
lesquelles les enfants étaient encadrés et étaient éduqués dans les valeurs du
régime.On constate ce phénomène dans l'Italie fasciste de Mussolini
ou encore dans la Chine communiste de Mao.Ce thème
d'encadrement des régimes totalitaires a aussi été repris par certains auteurs
dans leurs ouvrages. Ainsi Georges Orwell évoque dans son ouvrage 1984 un Etat
dans lequel la population était totalement embrigadée et les enfants
appartenaient à des groupes espions sous l'autorité d'un chef absolu «le BIG
BROTHER».
Selon l'INSEE, la famille est la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée soit d'un couple marié ou non avec un ou plusieurs enfants, soit d'un adulte avec un ou plusieurs enfants. La famille est
un groupe social primaire. Les personnes appartenant à ce groupe entretiennent
entre elles des liens très forts. En effet, une famille est composée d'au
moins deux personnes qui forment un ménage, c'est à dire un logement dans lequel
vivent des personnes unies par le sang ou non.La famille
commence à se moderniser après les deux guerres. C'est au courant des «Trente
glorieuse» que l'on commence à parler de
famille moderne avec une reproduction en masse, on va parler d'années «baby
boum». Les sociétés modernes sont caractérisées par des changements sociaux
permanents contrairement aux sociétés traditionnelles dans lesquelles les normes
inculquées par la famille sont toujours les mêmes. Ainsi une société moderne
est caractérisée par une multiplication des normes et des valeurs sociales.
Ainsi nous
serons amenés à songer à l'évolution connue par la famille durant les temps et
seront confrontés à plusieurs interrogations. La famille contemporaine est-elle
en crise? Le terme est-il approprié à la situation ? Est-ce que la famille
remplit toujours ses fonctions ?
De toutes ces questions, nous dégagerons une problématique
qui est la suivante : La famille contemporaine est-elle le reflet de la
famille traditionnelle ?
La famille dite
contemporaine est en fait la famille du temps, celle que l’on connait à la date
ou l’on écrit. Dans la chronologie de notre TPE, nous serons amenés à étudier
différents horizons permettant de répondre à la problématique. Bien sûr il
n’existe pas pour cette interrogation une réponse absolue mais notre devoir
pourrait se présenter de la manière détaillée ci-dessous.
Dans un premier
temps il serait intéressant de voir en quoi la famille contemporaine est un
reflet de la famille traditionnelle. Alors que dans un deuxième temps il serait
plus judicieux de constater l’évolution connue par la famille entre ces deux
périodes avec notamment l'apparition de nouvelles formes de famille comme la famille recomposée ou monoparentale.
I. La famille moderne continuité...
1) La socialisation primaire
La socialisation est un processus qui nous permet d'apprendre des normes et des valeurs qui vont permettre d’être en cohésion sociale. Ce processus peut se faire de plusieurs manières, l'inculcation par un pouvoir coercitif, l’imitation (les enfants imitent leurs parents), l’expérimentation. Cette socialisation primaire se fait par l'intermédiaire de plusieurs instances, on les appelles instances primaires. Parmi celles-ci on retrouve bien évidemment la famille, l'école ou encore les amis.
La socialisation se fait de manière différentielle par les parents. En effet, au sein d'une même société, les individus ne sont pas socialisés de la même façon, garçons et filles ne sont pas socialisés de la même manière. On remarque par exemple une distinction entre garçons et filles exercée par les parents pour le choix des loisirs ou activités. Chaque parent a un rôle, le père aura une fonction émancipatrice, c'est à dire que le père va dans ses comportements inciter l'enfant à être plus autonome. Tandis que d'un autre côté la mère va "couver" ses enfants, c'est à dire qu'elle va avoir des liens plus affectifs et plus protecteurs.
La famille va dans la plupart des cas inculqués ses valeurs et ses normes propre (celles de son groupe social). Mais on connait dans certains cas des formes de socialisation anticipatrice. Dans le cadre d'une socialisation anticipatrice, les familles inculquent aux enfants des comportements et des normes qui sont issues d'un groupe extérieur spécifique en vue de l'intégrer. Prenons l'exemple d'Annie Ernaux dans son livre "La place". Celle-ci a en effet connu une socialisation anticipatrice dans l'intention d'intégrer la catégorie bourgeoise. Pour ce faire, elle a fréquenté des établissements scolaires privés dans lesquels elle côtoyait des camarades issus de la bourgeoisie. Ainsi elle a pu intégrer la culture de ce groupe, ce qui a permis un phénomène de mobilité sociale ascendant. A terme, ceci peut engendrer une forme d'incompréhension vis-à-vis des membres du groupe d'origine.
La socialisation est un processus qui nous permet d'apprendre des normes et des valeurs qui vont permettre d’être en cohésion sociale. Ce processus peut se faire de plusieurs manières, l'inculcation par un pouvoir coercitif, l’imitation (les enfants imitent leurs parents), l’expérimentation. Cette socialisation primaire se fait par l'intermédiaire de plusieurs instances, on les appelles instances primaires. Parmi celles-ci on retrouve bien évidemment la famille, l'école ou encore les amis.
La socialisation se fait de manière différentielle par les parents. En effet, au sein d'une même société, les individus ne sont pas socialisés de la même façon, garçons et filles ne sont pas socialisés de la même manière. On remarque par exemple une distinction entre garçons et filles exercée par les parents pour le choix des loisirs ou activités. Chaque parent a un rôle, le père aura une fonction émancipatrice, c'est à dire que le père va dans ses comportements inciter l'enfant à être plus autonome. Tandis que d'un autre côté la mère va "couver" ses enfants, c'est à dire qu'elle va avoir des liens plus affectifs et plus protecteurs.
La famille va dans la plupart des cas inculqués ses valeurs et ses normes propre (celles de son groupe social). Mais on connait dans certains cas des formes de socialisation anticipatrice. Dans le cadre d'une socialisation anticipatrice, les familles inculquent aux enfants des comportements et des normes qui sont issues d'un groupe extérieur spécifique en vue de l'intégrer. Prenons l'exemple d'Annie Ernaux dans son livre "La place". Celle-ci a en effet connu une socialisation anticipatrice dans l'intention d'intégrer la catégorie bourgeoise. Pour ce faire, elle a fréquenté des établissements scolaires privés dans lesquels elle côtoyait des camarades issus de la bourgeoisie. Ainsi elle a pu intégrer la culture de ce groupe, ce qui a permis un phénomène de mobilité sociale ascendant. A terme, ceci peut engendrer une forme d'incompréhension vis-à-vis des membres du groupe d'origine.
2) Les
fonctions de la famille
a)
Fonctions économiques
La famille possède trois grandes fonctions
économiques: la fonction patrimoniale, la fonction de production et la fonction
de consommation.
.Le patrimoine concerne tous
les biens économiques que possède la famille par exemple les terres, l'argent,
l'habitation... Ce patrimoine sera ainsi légué aux générations futures.
Cette fonction était de très grande utilité pour les familles vivant sous
l’Ancien régime et jusqu’au milieu du 20ème siècle puisqu’elle
permettait la subsistance et des facilités pour un grand nombre de familles. Le
patrimoine d’une famille peut être également immatériel, dans ce cas on parle
alors de traditions, par exemple une coutume propre à une famille est transmise de générations en générations. Il peut également transmettre un métier. Dans
notre société actuelle, le patrimoine est une notion qui s’est largement
étendue et n’a plus autant d’importance pour les familles, ceci s’explique par
une augmentation de l’espérance de vie, de ce fait les personnes âgées
profitent beaucoup plus de leur capital qu’elles ne le faisaient auparavant,
par exemple les jeunes retraités sont beaucoup plus nombreux à partir en
vacance en 2004 qu’en 1999 comme nous l’indique ce graphique tiré de l’INSEE
représentant les départs entre 1999 et 2004 par tranche d’âge :
Comme nous pouvons le constater, les personnes âgées entre 60 et 64 ans soit les jeunes retraités sont bien plus nombreux en 2004 avec 66 % de départs contre 58 % en 1999. Ce phénomène est l’une des causes de la régression de la notion de patrimoine. En effet l’argent dépensé pour les loisirs des personnes âgées aurait pu être transmis aux descendants. Le patrimoine est donc une notion essentielle concernant l’économie des familles.
Comme nous pouvons le constater, les personnes âgées entre 60 et 64 ans soit les jeunes retraités sont bien plus nombreux en 2004 avec 66 % de départs contre 58 % en 1999. Ce phénomène est l’une des causes de la régression de la notion de patrimoine. En effet l’argent dépensé pour les loisirs des personnes âgées aurait pu être transmis aux descendants. Le patrimoine est donc une notion essentielle concernant l’économie des familles.
.Sous l’ancien régime, les
familles vivant dans les campagnes travaillaient et habitaient sous le même
toit. En effet, elles cultivaient principalement des biens agricoles pour
vivre. De ce mode de vie est née la notion de « fait maison », ce
mode de production était appliqué par les familles pour des raisons économiques
ainsi qu’à cause d’un marché pauvre en variété. Jusqu’au 20ème
siècle, le travail dit familial est important du fait du grand nombre
d’entreprises personnelles par exemple les petits commerçants ou encore les
artisans. Mais c’est à partir de l’expansion de l’industrialisation que les
familles ont commencé à produire en dehors du lieu d’habitation. Dans notre
société actuelle basée sur l’individualisme, chaque membre de la famille a un
travail et devient donc principalement salarié. C’est une fonction qui a
régressé au sein de la famille.
.La famille est un lieu de vie
où chaque membre consomme afin de satisfaire ses besoins. Les membres consomment des
biens comme la télévision et des services par exemples les aides ou les
services à la personne. Au sein de la
famille traditionnelle, la fonction de production était associée à la fonction
de consommation. En effet, les familles consommaient ce qu’elles produisaient,
on parle alors d’autoproduction et d’autoconsommation. Aujourd’hui, les
familles achètent ce qu’elles consomment et le plus souvent, ce sont les
parents qui gèrent ces dépenses. On constate que les enfants jouent un
rôle de plus en plus important dans la
consommation suite à leur influence sur les parents. La consommation a
commencée à prendre de l’importance dans la famille depuis la fin de la seconde
moitié du 20ème siècle. Cette fonction concerne tous les membres de
famille par exemple les promenades en familles, les courses et les vacances sont
des décisions prises par toute la famille pour leur propre satisfaction.
b) Fonctions sociales
de la famille
La famille n’a pas que des
fonctions économiques. En effet, elle possède trois grandes fonctions
sociales : la fonction de socialisation, la fonction de solidarité et la
fonction affective.
.La famille est un groupe
primaire où les membres sont unis par les liens du sang et vivent sous le même
toit, elle devient donc une instance et un lieu de socialisation. La
socialisation est un processus consistant à acquérir des normes et des valeurs
par le biais de sanctions positives ou négatives ainsi qu’un rôle social en
accord avec le groupe social. Cependant, la socialisation n’est pas la même
pour tous, on parle alors de socialisation différentielle, par exemple les
garçons et les filles ne sont pas socialisés de la même manière et cela se
remarque dans les activités et dans les jeux des enfants. La socialisation
familiale est déterminante pour ses membres. En effet, la socialisation est
liée au contrôle social qui permet de garantir une cohésion sociale afin de
vivre dans une société en paix. On parle de déviance quand la socialisation à
échoué. Ce processus est donc à la base de la famille.
.La solidarité est une fonction
centrale de la famille. En effet, elle permet de déterminer si la famille
remplit toujours son rôle. C’est une forme nouvelle de la famille qui se base
sur les liens, les responsabilités et le rôle de chaque membre. La solidarité
est le plus souvent sollicitée en période de crise comme les dons d’argent aux
descendants par exemple, mais cette solidarité peut également se faire dans le
sens inverse lorsque les jeunes rendent service aux personnes les plus âgées
de la famille. Cette notion est basée sur les échanges de services par exemple
la garde d’enfant, les réparations, le transport et les courses pour les
personnes les plus âgées ainsi que le soutien psychologique. La fonction de
solidarité de la famille est donc centrale et surtout très importante pour les
membres qui la composent, cela consiste comme un véritable test pour déterminer si le rôle est bien rempli avec notamment les différents échanges de services. Les
parents doivent transmettre donc cette notion à leurs enfants et doivent
également les soutenir dans les moments importants. Ils peuvent également comptés sur le soutien de la génération précédente afin de les aider, c'est ce qu'on appelle la génération pivot. Durant la période que l'on nomme les trente glorieuse, on constate une forte multiplication des naissances. Ce phénomène est appelé "Baby Boum". La génération pivot marque le vieillissement des enfants nés lors des "Baby Boum" et la prise en charge de cette génération par la génération suivante. C'est ainsi cette génération succédant qui est surnommé génération pivot car celle-ci doit jongler entre l'éducation des enfants et la prise en charge des parents.
La fonction
de solidarité est étroitement liée à une autre fonction principale de la
famille, la fonction affective. Pour chaque individu, la famille est synonyme
de refuge et de sécurité. Celle-ci est censée nous soutenir dans les aléas de
la vie quotidienne et nous réconforter d’où le lien avec la fonction de
solidarité. La famille permet également l’épanouissement de ses membres, en
particulier celui des enfants qui se sentent protégés de leurs peurs. En
France, sous l’ancien régime, seul la famille assure un minimum de solidarité
entre ses membres dans la société tant au niveau économique que relationnel
tandis que dans notre société actuelle, le rôle de protection financière
habituellement tenu par la famille commence à perdre de son importance
probablement à cause de la crise économique et de l’insécurité de l’emploi.
Concernant le mariage, il est aujourd’hui considéré comme une « affaire
d’amour » et non plus comme une « affaire», en d’autres termes,
le mariage est devenu plus libre mais il est aussi devenu plus fragile et donc
ce qui facilite les divorces. II. Les évolutions connues par la famille
1)
Une famille de
plus en plus fragile.
Les premières modifications connues par la famille traditionnelle se sont déroulées au cours des années d’émigration de la campagne vers les villes. En France la campagne alimente le monde ouvrier par exode rurale au courant des années 1870. Jusqu’à aujourd’hui la population des campagnes tout comme la population active agricole ne cesse de baisser. En 1946, il y a sept millions d’agriculteurs soit trente-six pour cent de la population active. Or aujourd’hui cette population active va être bouleversée par la mécanisation, elle va ainsi passer sous la barre des un million à la fin du XX ème siècle. C’est entre les années 70 et les années 90 que la famille actuelle va commencer à se dessiner. Cette période de l’histoire va permettre en France, le passage entre autre d’une famille souche à une famille nucléaire par l’intermédiaire d’une désinstitutionalisation de la famille.
La famille
souche est une famille que l’on pourra désigner par
« traditionnelle » aujourd’hui en vue de son étendue dans notre
société actuelle. La famille souche est caractérisée par plusieurs générations
qui vivent dans un même ménage. Dans ce type de famille, l’autorité était plus
qu’un mot d’ordre. En effet, ce type de famille est beaucoup retrouvé dans le Sud-Ouest, il est fortement hiérarchisé et placé sous l’autorité d’un chef (le plus
ancien). La vieillesse n’a pas à cette période la même connotation qu’aujourd’hui,
ici elle symbolise la sagesse et le savoir. En l’absence de protection de
l'État, l’individu se sentait en sécurité dans cette famille
« souche » car les valeurs de solidarité et la recherche de l’intérêt
du groupe étaient fortement ancrées.
Cette famille est souvent présentée comme campagnarde et la
« reproduction sociale » y est souvent présente pour le travail dans les champs. Les parents
sont souvent la seule instance chargée de l’éducation des enfants. On attache
souvent dans ces familles beaucoup d’importance à la transmission des valeurs
et du patrimoine.
La famille
nucléaire arrive après la famille souche. Celle-ci est composée d’un couple et de leurs enfants. Cette famille apporte sécurité aux enfants de
manière économique dans une société de consommation. L’Etat providence permet
dans cette société d’apporter une aide aux familles à travers par exemple les
allocations familiales qui offrent une aide financière destinée à l'éducation des enfants.
Entre ces deux
familles, le rôle du père se voit contesté. Au départ, dans une famille souche
celui-ci subvenait aux besoins de la famille et était le seul de la famille à
aller travailler. Le rôle de la mère était très stéréotypé et concernait
l’éducation des enfants. Par conséquence aux mouvements révolutionnaires de Mai
68 en France. Les femmes se voient accéder au vote et à la profession de
manière égalitaire. Les femmes accèdent ainsi à la profession au même titre que
les hommes.
Ces évènements impliquent pour la famille une meilleure
uniformité aux niveaux de l’éducation des enfants. Aujourd’hui il est de plus
en plus fréquent de retrouver des cas de père au foyer. Ainsi, la hiérarchie
est bouleversée dans les sociétés actuelles et des pères se retrouvent à exécuter
des tâches (changer les couches) auquel ils n’étaient pas confrontés voilà
quelques trentaines d’années.
Entre les années 70
et les années 90 de nombreux changements sont survenus dans l’organisation
juridique et sociale de la famille. Tout d’abord par la banalisation du
divorce.
Le divorce n’était accordé qu’au roi sous ordre dans les
périodes à forte influence religieuse. Puis celui-ci va être ouvert à tous mais avec des restrictions
juridiques avant que le code napoléonien ne restreigne la possibilité de
divorce, en 1816 le divorce était interdit. C’est au cours de l’année 1884 que
le divorce redevient un droit mais là encore l'État cherche à réduire ce
phénomène en accordant le divorce dans des cas bien précis (adultère, injure)
avec une preuve de ce que l’on avance. Les Trente glorieuse et plus précisément
les années 70 ont subi une forte augmentation du nombre de divorces qui ne
cessent d’augmenter aujourd’hui.
Pour l’année 66 le
nombre de divorce en France était de 38000 pour atteindre presque le double
(60000) pour 1974 qui connait tout de même 400000 mariages. Mais ce nombre de
divorces ne cesse d’accroître pour atteindre 114000 en 1990 avec un nombre de
mariage de moins en moins important (298000). Donc pour conclure sur ce point,
les couples divorcent de plus en plus tout en se mariant moins qu’autrefois. De
plus la durée des mariages est moins longue. En effet, le ministère de la
justice déclare que le nombre de divorce après moins de trois ans est en hausse
de 50 % en 2003 par rapport à 1998. Le divorce qui était un acte
marginal devient aujourd’hui un acte banal.
Les divorces vont
ainsi favoriser les cas de monoparentalité et de famille recomposée qui vont se
voir multiplier dans les sociétés modernes. Une famille monoparentale est
une famille composée que d’un seul parent. La famille recomposée est de
son côté composée d’un couple qui s’est remarié après un divorce et des enfants
nés du premier mariage. Depuis 1982, le nombre de famille monoparentale augmente
régulièrement. En 1982, les familles monoparentales représentent 10 % des familles.
Plus récemment en 2005 celles-ci représentaient 20 % des familles. Le plus
souvent, la mère est le parent seul (88 %).
Dans un dernier
temps, les PACS créés en 1999 composent aussi une part de la fragilité de la
famille. Le PACS est une abréviation de (pacte civil de solidarité).Le pacs
permet premièrement une vie commune sans l'obligation de se marier et
indépendamment de leurs sexes. Celui-ci offre ainsi les mêmes droits que les
couples mariés en ce qui implique le legs du patrimoine ou encore le partage pour les
impôts. Le nombre de pactes civiles de solidarité s'impose de plus en plus dans
nos sociétés jusqu'à faire concurrence au nombre de mariage. En 2009, ce sont
tout de même 175000 pacs qui ont été signés contre 256000 mariages. En 2010, un
quart seulement des unions est célébrée grâce aux mariages. Au début de sa
création, le pacs avaient séduit beaucoup de couples homosexuels qui pouvaient
ainsi mener une vie commune. Mais au cours du temps, les couples homosexuels
vont de plus en plus revendiquer des droits non couverts par le pacs. Ces droits
concernent entre autre l'adoption ou la procréation médicalement assistée. Ces
revendications non couvertes vont causer la déception. Cette déception peut
être perçue par les 5% de couples pacsés qui sont homosexuels.
Cette baisse de
mariages au profit des pacs et des couples vivant sous le même toit sans
mariage. Ce phénomène est dû à une individualisation des membres qui recherchent
tous leur intérêt au lieu de l’intérêt du groupe. Aujourd’hui le fameux
« Man mad man » est un terme
juste car toutes les personnes cherchent à se construire (ils font des études,
cherchent un travail…)
De nos temps et
surtout après l’élection du nouveau Président de la république l’accès à
l'adoption et aux mariages homosexuels sont au centre d'un débat que l'on va
développer dans la partie suivante.
Année | Naissances totales | Naissances dans le mariage | Naissances hors mariage |
---|---|---|---|
2001 | 770 945 | 56,3 | 43,7 |
2002 | 761 630 | 55,7 | 44,3 |
2003 | 761 464 | 54,8 | 45,2 |
2004 | 767 816 | 53,6 | 46,4 |
2005 | 774 355 | 52,6 | 47,4 |
2006 | 796 896 | 50,5 | 49,5 |
2007 | 785 985 | 49,3 | 50,7 |
2008 | 796 044 | 48,4 | 51,6 |
2009 | 793 420 | 47,1 | 52,9 |
2010 | 802 224 | 45,9 | 54,1 |
2011 | 792 996 | 45,0 | 55,0 |
Champ: France métropolitaine
On calcule le taux de variation des naissance en mariage entre 2001 et 2011:
soit (434000-356848) / (356848) x 100 = 21.6.
Cela veut dire que le nombre de naissance en mariage a baissé de 21.6 % .
2) Débat sur l'accès au mariage et à
l’adoption pour
tous.
En France et après l’élection du nouveau
président, la question de l’accès à l’adoption et au mariage pour les couples
homosexuels est un débat central.
Dans cette dernière partie de notre TPE, nous avons décidé de
présenter ce débat de manière à y faire figurer les différents acteurs avec
leurs idées. Pour ce faire nous le faisons sous la forme d’une émission
télévisée.
SCRIPT :
Le journaliste : Aujourd’hui nous allons traiter
dans le débat du jour d'un thème très récurant depuis quelques mois. Il
s’agit du débat sur l’accès au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels.
Pour ce faire nous accueillons sur notre plateau l’évêque de Metz et Mr Simon
Frentz dirigeant d’un mouvement local pour l’accès pour les couples homos au
même droit que les couples hétéros. Quelle est tout d’abord votre position face
à ce mariage homosexuel ?
Evêque : Je suis maintenant évêque de Metz depuis
3 ans et tout comme la plupart de mes confrères religieux je suis clairement
contre ce mariage homosexuel.
Le journaliste : Et-vous de votre côté Mr Frentz
j’imagine que vous êtes pour ?
Mr Frentz : Oui, je suis maintenant président du
mouvement « on s’aime et alors » depuis 2 ans maintenant. Je fais
tout mon possible afin que les couples gay puissent s’intégrer au mieux dans la
société en faisant en sorte qu’il n’existe pas de distinction entre ceux-ci et
les couples hétéros.
Le journaliste : Voici les résultats d’un dernier
sondage fait lors de ces dernières semaines concernant justement l’accès au
mariage pour les couples de même sexe. D’après Ifop 65 % des français sont
favorables au mariage gay. Alors que
dans les années 90 les pourcentages des favorables et des opposants du mariage gays étaient parfaitement équilibrés (50%-50%).
Comment
expliquez-vous cela ?
Evêque : Pour ma part je l’expliquerai par une histoire de la France qui a sans cesse écarté l’Eglise par exemple avec la loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. L’Eglise d’aujourd’hui a de moins en moins d’influence sur nos sociétés. La notoriété qu’elle possédait a totalement disparu. Cela se traduit par une baisse des pratiquants qui se fait importante au fils des années et/ ou par un vieillissement des prêtres.
Mr Frentz : Je ne suis pas d’accord avec vos propos Mr
l’Evêque. Je ne pense pas que ce soit la baisse de l’influence de l’Eglise qui
soit à la base de cette multiplication des couples homosexuels.
Evêque : Comment l’expliqueriez-vous ?
Mr Frentz : Je l’expliquerai par un changement social.
Tout au long du siècle, nous avons connu de nouvelles formes de famille
(monoparentale, recomposée…). Il a fallu à la société en question de revoir ses
normes. Cette intériorisation explique par exemple le fait que certaines
sociétés aient pris plus de temps que d’autres.
Les sociétés vont
toutes s’y faire c’est une certitude, ce n’est qu’une question de temps.
Journaliste : Nous recevons une question d’un internaute
qui demande le fondement de vos pensées Mr Scarcella en vue de votre position.
Evêque : Je me base sur les textes écrits de la Bible et
notamment de la Genèse. Dans cette Bible il est écrit que le mariage est une
cérémonie qui vise à unir un homme et une femme par des liens sacrés. Au fil du temps le mariage a connu une dégradation au sens religieux avec une
multiplication des mariages civils et des divorces qui ceux sont banalisés dans
nos mœurs.
Journaliste : Merci, pour votre réponse. Tout cela nous amène au deuxième sujet de notre débat, l’adoption pour les couples
homosexuels.
Nous avons justement une deuxième question « un enfant
a-t-il besoin d’un père et d’une mère ? »
Evêque : Pour moi, un enfant a besoin de deux parents de
sexes distincts qui apportent chacun un rôle dans l’éducation d’un enfant. Si les deux parents sont de même sexe il n’existe pas de repère pour
l’enfant. Il s’agit pour ce débat pour l’adoption d’étudier la psychologie de
l’enfant.
Je ne suis pas sûr qu’un enfant puisse faire la part des
choses, il ne peut pas. De plus l’orientation sexuelle des parents peut entraîner une certaine forme de persécution autour de l’enfant.
Mr Frentz : Justement ces persécutions homophobes peuvent
être combattues. Pour cela il faut accepter le mariage homosexuel. Cela
permettrait d’une part de rendre cette union banale et à terme de supprimer
l’homophobie.
Journaliste : On remarque d’après une même source Ifop
que l’adoption pour les couples gays est approuvée par une petite majorité de
52 %. Comment commentez-vous ces résultats ?
Evêque : Ces chiffres que vous venez de nous révéler
sont en rapport avec ce que je dis, les personnes ont peur pour l’enfant.
Celui-ci va grandir dans une famille peu connue pour le moment. Ils ont peur de
la répercussion pour l’enfant.
Mr Frentz : Je reconnais là que ce que vous dites est
sûrement vrai mais il ne faut pas oublier que dans les années 90 cette
question de l’adoption possible aux couples homos remportait difficilement les
40 % de la population. On connaît aujourd’hui un changement social et je pense
que dans quelques années cette opinion favorable va de nouveau être vue à la
hausse.
Évêque: Pour conclure sur ce débat, je dirai que l'on assiste aujourd'hui à une crise au sein de la famille. En effet, c'est une mort programmée du mariage, on remarque que dans le cas du mariage homosexuel, il n'existe pas de distinction entre les deux parents et donc plus de chef de famille. Ainsi, lors de l'adoption, l'enfant adopté ne ferait pas de différence entre les deux parents et les rôles seraient brouillés.
Mr Frentz: La France a beaucoup de progrès à faire dans ce domaine, il suffit de regarder les autres pays comme l'Espagne qui est un pays où le catholicisme est très pratiqué, il a beaucoup plus d'avance sur la France puisque le mariage homosexuel est légal dans ce pays. Ce sont des êtres humains comme vous et moi avec des droits et des libertés comme tout le monde.
Journaliste: C'était le débat de la semaine, je vous dit à la semaine prochaine pour un prochain débat.
Conclusion
Bibliographie:
Pour les informations:
Livres au CDI
Pour les images et vidéos:
-http://anda-anica.blogspot.fr/2011/12/de-la-famille-traditionnelle-la-famille.html
-http://www.google.fr/imgres?hl=fr&tbo=d&biw=1600&bih=799&tbm=isch&tbnid=O7NUkgqnEu12aM:&imgrefurl=http://lapin.dit.site.free.fr/%3Fq%3Denfant_de_famille_monoparentale&docid=4Oay-x0zLGRiSM&imgurl=http://lapin.dit.site.free.fr/files/images/temp/monop.preview.jpg&w=373&h=500&ei=bj7oUI2aEoeo0AWYmIDQAw&zoom=1&iact=hc&vpx=4&vpy=94&dur=824&hovh=260&hovw=194&tx=109&ty=142&sig=109453913899324533138&page=1&tbnh=140&tbnw=104&start=0&ndsp=36&ved=1t:429,r:0,s:0,i:85
-http://famille-tpe.centerblog.net/4-role-de-homme?ii=1